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Communiqué de presse - Un accord fédéral sur le dos des étudiant·es et au profit du patronat

Communiqué de presse - Un accord fédéral sur le dos des étudiant·es et au profit du patronat

13.10.22

Communiqué de presse : Un accord fédéral sur le dos des étudiant·es et au profit du patronat

Le gouvernement De Croo vient de présenter l’accord du budget pour 2023. Au programme notamment : l’augmentation du nombre d’heures des jobistes étudiant·es, qui passera de 475 à 600 heures. Ceci constitue quasiment un mi-temps.

Les Jeunes FGTB ne peuvent accepter ce genre de mesures qui ne luttent aucunement contre la précarité étudiante et qui mettent les étudiant·es en compétition avec les travailleur·euses.

Si les jobs étudiants sont bien en augmentation constante depuis 2012 selon l’ONSS (hormis l’année 2020 impactée par le Covid 19), cela dénote plutôt une hausse générale du coût de la vie qu’une envie de travailler pour se forger une expérience professionnelle (les jobs étudiants ayant lieu le plus souvent dans des secteurs n’ayant rien à voir avec les études menées). Ainsi, les étudiant·es sont bien souvent forcé·es à travailler pour payer leurs études, notamment à cause de la faiblesse et la rareté des aides sociales.

Ces jobs étudiants sont non seulement une catastrophe pour la réussite dans l’enseignement supérieur mais ils contribuent par ailleurs à maintenir un certain élitisme dans les universités et les hautes-écoles, où l’impact des inégalités sociales est fort. En effet, le statut social et la situation économique des étudiant·es ont aussi une relation avec la nature du travail dans lequel les étudiant·es s’engageront, les plus précaires sont les plus à même à accepter des jobs difficiles et contraignants. Ces étudiant·es devront également prester plus d’heures que les plus favorisé·es, ce qui signifie moins de temps pour étudier et moins de chances de réussite.

Les étudiant·es sont également une main d’œuvre peu chère et facile à embaucher pour les employeur·euses. Pour rappel, les jobistes cotisent à 2,71% (cotisation de solidarité) contre 13,07% pour un·e travailleur·euse ordinaire. De son côté, le banc patronal cotise à 5,42% à la sécurité sociale pour les étudiant·es contre au moins 25% pour un·e travailleur·euse à occupation principale. Cela crée donc non seulement une concurrence entre travailleur·euses et étudiant·es, mais c’est également une somme importante qui ne rentre pas dans les caisses de la sécurité sociale. Parallèlement à cela, cette augmentation du nombre d’heures pour les jobistes s’accompagne d’une réduction de 7% des cotisations patronales, ce qui équivaut à un déficit pour l’Etat de plus d’1 milliard d’euros. Il s’agit donc d’un trou difficilement estimable dans les caisses de la sécurité sociale qui s’annonce, alors que nous sommes en période de crise.

Enfin, être jobiste signifie travailler sans avoir droit à tous les avantages de la sécurité sociale : ne pas pouvoir cotiser pour sa pension, ne pas avoir droit au chômage, etc. De plus, les étudiant·es n’ont que très peu de droits face aux employeur·euses et s’en trouvent donc doublement exploité·es.

Les étudiant·es ne sont pas là pour jobber mais bien pour étudier. Les Jeunes FGTB disent non à ce modèle encourageant le dumping social et la précarisation des jeunes, ainsi qu’à ces cadeaux faits aux employeur·euses au détriment des étudiant·es et des travailleur·euses. À la place, nous militons pour que le cadre législatif des jobs étudiants soit similaire à celui d’un·e travailleur·euse à occupation principale, une diminution des heures en contrat étudiant et l’augmentation des cotisations sociales des jobistes qui permettrait un accès complet aux piliers de la sécurité sociale. Nous revendiquons également une revalorisation des aides sociales individuelles et la rémunération des stages car les étudiant·es sont déjà une source de travail gratuit pour nombre d’entreprises.

Nous poursuivons la mobilisation pour combattre entre autres cette mesure et nous donnons rendez-vous le 9 novembre pour la grève générale.

 

Contact : D’ELIA Raphaël - Jeunes FGTB 0490 46 02 18 / OPALINSKI Catherine – Coordinatrice 0478 77 83 14

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