Dans l’émission les Punchers sur RTL-TVI du jeudi 28 février, Georges-Louis Bouchez s’est attaqué à la brochure Guide de survie du jeune chômeur. Compte-tenu du haut niveau de désinformation, les Jeunes FGTB se doivent de répondre pour rétablir la vérité.

À l’occasion de sa participation dans l’émission les Punchers, Georges-Louis Bouchez a affirmé que des brochures « Guide de survie du jeune chômeur » étaient distribuées lors de cérémonies de remise de diplôme. Aucun partenariat de ce type n’existant entre les Jeunes FGTB et les établissements d’enseignement supérieur, cette première affirmation mensongère nous a quelque peu interpellés.

M. Bouchez affirme par la suite que notre brochure, par ailleurs renommée depuis 2021 “Fin d’école, Faim d’emploi”, a pour objectif d’inciter les jeunes à rester au chômage. Cette critique relève soit du mensonge, soit de la paresse : il suffit de survoler la table des matières pour comprendre que nous passons en revue toutes les étapes liées à la recherche d’un emploi. Cette brochure, régulièrement mise à jour, est en libre accès sur notre site. Rappelons également que les jeunes diplômé·es n’ont droit à aucune aide financière au sortir des études ; il nous serait donc difficile de les encourager à percevoir une allocation inexistante.

M. Bouchez omet également de préciser que notre association publie d’autres brochures à destination des jeunes : « rédiger un CV », « comment se préparer à un entretien d’embauche » ou encore le « lexique du/de la jeune travailleur·euse ». Des animations sur ces sujets sont régulièrement organisées en Wallonie comme à Bruxelles. Comme « incitation à l’oisiveté », on repassera.

Le président du MR semble ignorer que la transition « école – vie active » ne relève pas simplement d’une question de volonté individuelle. Certain·es de nos affilié·es rencontrent des difficultés dans leurs recherches d’emploi, malgré leur motivation et qualifications ; il nous paraît essentiel de les informer sur leurs droits et devoirs au sortir de l’école. Nous l’encourageons donc à connaître et à faire confiance aux associations de terrain qui travaillent quotidiennement avec les jeunes plutôt que de les diffamer publiquement ; une simple lecture de la table des matières de la brochure incriminée démontre le ridicule de ses accusations.

D’autre part, nous mettons en question les politiques de mise à l’emploi par la droite et l’extrême droite qui ne répondent pas aux besoins des jeunes : flexi-jobs mal rémunérés, activation sociale déconnectée des réalités des jeunes, exclusion des études, etc. Nous prônons au contraire des emplois pérennes et bien rémunérés, plutôt que des bricolages qui maintiennent les jeunes dans la précarité.

Ce n’est pas la jeunesse qui redoute le monde du travail ; ce sont les politiques libérales qui les en excluent.